avait dit un jour Beethoven à Rossini avant de lui conseiller de ne pas chercher à faire autre chose que des « Barbier de Séville ». Avec Semiramide, Rossini revient néanmoins dans le monde de l’opera seria dix ans après Tancredi. Reprenant la figure légendaire de la redoutable reine de Babylone, le compositeur tisse un mélodrame tragique époustouflant et excelle plus que jamais dans les prouesses du » bel canto « . Souvent considérée comme une œuvre charnière dans la carrière du compositeur, Semiramide est aussi une sorte d’adieu à l’Italie, avant son départ pour Paris, où il restera jusqu’à sa mort.
Première représentation à La Fenice de Venise, le 3 février 1823
Édition Ricordi
Directeur musical de l’Opéra de Philadelphie et de l’Artosphere Festival Orchestra, Corrado Rovaris est également le chef principal de l’orchestre de chambre «I Virtuosi Italiani». Formé au Conservatoire Giuseppe Verdi de Milan, il se fait un nom dans le baroque et le belcanto, avant d’élargir son répertoire à Mozart, Bizet, Verdi et Puccini. Engagé dans la promotion de nouvelles œuvres, il a à son actif les créations mondiales de Glass Haendel (sur des musiques de Haendel et de Philip Glass), d’Elizabeth Cree de Kevin Puts et Mark Campbell, ainsi que de Written on Skin de George Benjamin à l’Opéra de Philadelphie. Parallèlement à une intense activité de chef symphonique, il est invité à diriger dans les principales fosses et festivals lyriques de la planète: Teatro alla Scala, Fenice, Teatro Reggio de Turin, Maggio Musicale Fiorentino, Opéra de Francfort, Opéra de Lyon… Corrado Rovaris est chevalier de l’Ordre du mérite de la République italienne et a reçu en 2016 le prix Franco Abbiati.
À l’Opéra de Lausanne: Rigoletto (2000), Luisa Miller (2001), La bohème (2003), Il Signor Bruschino et Gianni Schicchi (2004), Otello (2010), La Traviata (2015).
Née à Naples, Maria Grazia Schiavo s’est produite sous la direction, entre autres, de Riccardo Muti, Zubin Mehta, Lorin Maazel, Nello Santi, Roberto Abbado, Stefano Ranzani, Bruno Campanella, Jordi Bernacer et Jader Bignamini. Elle est invitée par les plus importantes maisons d’opéra européennes, où elle campe les grands rôles mozartiens ainsi que de nombreuses héroïnes du bel canto et du répertoire romantique telles que Violetta dans La Traviata, Gilda dans Rigoletto, Lucia dans Lucia di Lammermoor, Adina dans L’elisir d’amore, la Contessa di Folleville dans Il viaggio a Reims, Olympia dans Les contes d’Hoffmann, Donna Anna dans Don Giovanni, ou encore Konstanze dans Die Entführung aus dem Serail.
Après un diplôme de flûte traversière, Marina Viotti s’essaie au jazz, au gospel, au heavy metal et, un diplôme de hautes études littéraire (hypokhâgnes) en poche, part s’installer à Vienne pour débuter l’étude du chant lyrique auprès de Heidi Brunner en 2011. En 2013, elle intègre la classe de Brigitte Balleys à l’HEMU, où elle obtient un master de soliste. Elle se perfectionne ensuite dans le belcanto auprès de Raúl Gimenez à Barcelone. Elue en 2019 «Meilleure jeune chanteuse de l’année» aux International Opera Awards, elle remporte de nombreux prix dans différents concours: finaliste du concours Operalia en 2018, 3e prix du Concours de Genève en 2016, 1er prix du concours Kattenburg à Lausanne en 2017, prix international du belcanto au Festival Rossini de Wildbad en 2015.
Ses rôles importants à l’opéra incluent: Rosina (Il barbiere di Siviglia) au Bolchoï, Mélibéa (Il viaggio a Reims) et Nicklausse/La Muse (Les contes d’Hoffmann) au Liceu de Barcelone; Arsace (Aureliano in Palmira) et Isabella (L’Italiana in Algeri) au Festival Rossini de Wildbad puis au Théâtre de Lucerne, où elle a également interprété la Grande-duchesse de Gerolstein et Elisabetta (Marie Stuart); Stéphano (Roméo et Juliette) à la Scala, Rosina et Olga (Eugène Onéguine) à l’Opéra du Rhin; Maddalena (Rigoletto) à l’Opernhaus de Zurich et à la Bayerische Staatsoper de Munich. Elle a également fait partie de la troupe des Jeunes solistes du Grand Théâtre de Genève pendant deux ans. Désireuse d’explorer d’autres voies et de rapprocher les genres et les gens, Marina Viotti créée des projets qui font appel tant au répertoire lyrique qu’au cabaret, au jazz et à la chanson.
À l’Opéra de Lausanne: Die Zauberflöte (2015), Amahl et les visiteurs du soir (2017), «Music has no borders» (2020 – concert).
Spécialisé dans le belcanto et le répertoire mozartien, Mirco Palazzi a fait ses débuts dans le cadre du Wexford Festival Opera. On peut le voir depuis sur les plus grandes scènes de la planète – Teatro alla Scala, Teatro Reggio de Turin, Covent Garden, Liceu de Barcelone, Gewandhaus de Leipzig, Opéras de Dallas et de Washington, Suntory Hall de Tokyo, Conservatoire Tchaïkovski de Moscou… –, sous la baguette de chefs tels que Rinaldo Alessandrini, Riccardo Chailly, Myung-Whun Chung, Diego Fasolis, Valery Gergiev, Christopher Hogwood ou Antonio Pappano. À côté de Figaro et de Leporello, il est très demandé comme ténor rossinien. Il a campé Assur de Semiramide non seulement dans de nombreuses maisons d’opéra (Royal Opera House, Marseille, Amsterdam, Bordeaux), mais également sous les micros du label Opera Rara en 2019, enregistrement qui a remporté l’International Opera Award.
Ténor argentin, Francisco Brito fait ses débuts à Pesaro sous la baguette d’Alberto Zedda et s’affirme surtout comme chanteur rossinien. Il chante L’italiana in Algeri à Piacenza, Modène, Trieste, Venise, Vérone et Madrid, ll viaggio a Reims à Zurich, Mascate et Pesaro, Zelmira, Il signor Bruschino et La donna del lago à Pesaro et Venise, Il barbiere di Siviglia à Wiesbaden, Erl, Venise, Palma de Mallorca et Vérone, La scala di seta à Mannheim et Venise, La gazza ladra à Francfort et Bari, La Cenerentola à Dresde, Palerme, Bonn et Francfort, Otello à Naples, Matilde di Shabran au Festival Rossini de Wildbad, Le Comte Ory à Toulon, Il turco in Italia au Teatro Colón de Buenos Aires. Il complète son répertoire avec Don Pasquale à Darmstadt, Francfort et Moscou, Falstaff à Francfort, Ariodante à Dublin, I puritani à Stuttgart, Così fan tutte à Dubaï, Carmina Burana à Bari, La Juive à Constance, Il castello di Kenilworth, Pietro il Grande au Festival Donizetti de Bergame et Anna Bolena au Festival de Manaus.
À l’Opéra de Lausanne: Semiramide (2022).
Mezzo-soprano franco-italienne, Ornella Corvi intègre très jeune l’Académie de Monaco, où elle étudie le piano, la contrebasse et le chant lyrique. Elle poursuit sa formation à Fiesole et Florence, avant d’intégrer la Haute École de musique de Genève, où elle obtient son bachelor. Elle fait ses débuts de soliste en 2016 à la Cité du Cinéma à Paris, sous la baguette de Nicola Piovani, interprétant les grands classiques du cinéma italien. En 2018, elle est La Zelatrice dans Suor Angelica à l’Auditorium Rainier III au côté de l’Orchestre philharmonique de Monte-Carlo. Elle est régulièrement invitée par l’orchestre Erasmus pour interpréter des extraits du rôle-titre de Carmen à Strasbourg, Florence et au théâtre antique d’Agrigente en Sicile. Le compositeur Dušan Bogdanovi´c lui confie l’interprétation de Crow à Genève et Aix-la-Chapelle. En novembre 2021, elle interprète le rôle de Kate Pinkerton dans Madama Butterfly à l’Opéra de Saint-Etienne sous la direction de Giuseppe Grazioli.
Né à Lausanne, Raphaël Hardmeyer débute son parcours musical avec le violon, puis l’alto. Après l’obtention d’un master en droit, il commence des études de chant au Conservatoire de Lausanne. Trois ans plus tard, il intègre la classe de Gilles Cachemaille à la Haute école de musique de Genève. Durant la saison 2019/20, on peut le voir dans Einstein on the Beach de Philip Glass au Grand Théâtre de Genève et Die Walkyrie (en version de concert) à Evian. Il bénéficie en 2020 du programme OperaLab.ch mis en place par le Grand Théâtre de Genève et les Hautes Écoles de Genève. Cette saison, il se produit dans une version mise en scène du Messie au Théâtre du Jorat et dans Die Zauberflöte au Gstaad Menuhin Festival, sous la direction de Christophe Rousset.
À l’Opéra de Lausanne : Ariadne auf Naxos (2019), Semiramide (2022), L’elisir d’amore (2022), et Candide (2022).
Le ténor français Jean Miannay étudie le chant à Lausanne auprès de Brigitte Balleys, ainsi qu’à Berlin dans la classe de Scot Weir. Il se distingue dès 2018 lors du 4e Concours Raymond Duffaut, où il remporte le grand prix. Suite à cela il décroche différentes distinctions au Concours de Clermont-Ferrand, au Concours Kattenburg, ainsi qu’au 2e Concours international de musique de Vienne. Sa voix de jeune lyrique l’amène à interpréter des rôles comme Tamino (Die Zauberflöte), Ferrando (Così fan tutte), Beppe (Pagliacci), Nemorino (L’elisir d’amore), Alfredo (La traviata), Vincent (Mireille), ou encore Des Grieux (Manon). En 2018, il fait ses premiers pas à l’Opéra de Lausanne, où il se produit régulièrement par la suite. Il chante en France aux opéras de Massy, d’Avignon et de Clermont-Ferrand, ainsi qu’aux Chorégies d’Orange pour la quatrième année consécutive. En 2022, il fait ses débuts en Allemagne au Theater Magdeburg dans une production d’Orpheus in der Unterwelt. De nature curieuse, il s’épanouit également dans la création contemporaine ainsi qu’en musique de chambre. Il chante notamment Les Illuminations et la Sérénade pour cor et ténor de Benjamin Britten, le Journal d’un disparu de Janáček et la Dichterliebe de Schumann. Il est attendu cet été en Remendado (Carmen) aux Chorégies d’Orange et intègre l’Opéra Studio du Rhin pour la saison 2023/24.
À l’Opéra de Lausanne: Cendrillon de Pauline Viardot (2018), Les Contes d’Hoffmann (2019), Rinaldo (2020), L’Auberge du Cheval-Blanc (2021), Semiramide, Eugène Onéguine et L’elisir d’amore (2022).
Né à Genève, Joshua Morris obtient son bachelor à la Haute école de musique de Genève en 2016, puis son master à la Hochschule für Musik und Theater de Leipzig en 2018. Il se produit depuis en Suisse et en Allemagne dans des rôles aussi nombreux que variés: Il Commendatore et Masetto (Don Giovanni), Sarastro (Die Zauberflöte), Colas (Bastien et Bastienne), Seneca (L’incoronazione di Poppea), Herr Peachum (Die Dreigroschenoper), Zuniga (Carmen), Fasolt (Das Rheingold), Alfred P. Doolittle (My fair Lady), Colline (La bohème), Brundibar, Don Basilio (Il barbiere di Siviglia)… Il se produit également en concert dans un répertoire plus léger (lied, chanson, mélodie), ainsi qu’en oratorio. En 2022, on pourra l’entendre dans le Requiem de Brahms à Genève et dans la Neuvième symphonie de Beethoven à Leipzig.
À l’Opéra de Lausanne: Doña Francisquita (2020).
Le Chœur de l’Opéra de Lausanne est un chœur jeune, constitué d’étudiants en classes de chant de la Haute école de musique de Lausanne et de la Haute école de musique de Genève d’une part, et de chanteurs professionnels, d’autre part. Ses membres sont choisis sur audition et périodiquement réentendus. Ils sont distribués pour chaque opéra en fonction de leur voix et/ou de leurs aptitudes. Grâce à leur talent scénique, notamment, soutenu par un enthousiasme communicatif, ils sont fortement appréciés de tous les metteurs en scène invités. Il bénéficie depuis quelques années d’une préparation par plusieurs chefs de chœur expérimentés venant d’horizons différents, sélectionnés en fonction des ouvrages interprétés et de leur spécificité.
Titulaire d’un diplôme de piano, de musique chorale et de direction de chœur, ainsi que d’un diplôme de polyphonie de la Renaissance, Antonio Greco enseigne la pratique chorale au Conservatoire Giuseppe Verdi de Ravenne. En 1993, il a fondé le Coro Costanzo Porta et, en 2004, l’Orchestra Cremona Antiqua, un ensemble jouant sur instruments originaux. Il a été chef assistant de Sir John Eliot Gardiner et claveciniste du Monteverdi Choir et des English Baroque Soloists lors de nombreuses tournées mondiales. Il collabore depuis 2018, en tant que chef de chœur, avec Riccardo Muti, avec qui il a interprété Macbeth, Nabucco, le Stabat Mater, le Te Deum et la Messa da Requiem de Verdi, ainsi que la 9e Symphonie de Beethoven. La même année, il est nommé directeur musical du Festival Monteverdi de Crémone, dont ses deux ensembles deviennent les groupes résidents. Cela l’a amené à diriger, année après année, les grands chefs-d’œuvre du compositeur mantouan. Cette année, il dirigera L’incoronazione di Poppea, mise en scène par Pierluigi Pizzi, qui sera donnée dans les théâtres de Crémone, Côme, Pavie, Pise et Ravenne.
À l’Opéra de Lausanne: Tancredi (2015), L’Orfeo (2016) et La sonnambula (2018).
Gianfranco Bianchi est un artiste visuel multidisciplinaire. Après avoir débuté à Miami en créant des espaces virtuels pour des architectes et des illustrateurs, il a commencé à expérimenter d’autres moyens de raconter des histoires. Il a collaboré avec divers artistes par le biais de la Fondation David Lynch et a travaillé sur un roman graphique animé qui a fait le tour de festivals de cinéma et a illustré une bande dessinée d’accompagnement qui a fait l’objet d’une publication. Après avoir travaillé dans la photographie de mode entre Miami, New York et Tokyo, il a commencé à fusionner le monde numérique avec le monde pratique dans lequel il travaillait. Il a ainsi œuvré sur le mapping de projection dans le cadre d’événements en direct et a réalisé un court métrage hybride qui l’a amené au domaine des effets visuels. En combinant les compétences qu’il a acquises au cours des dernières années, il a pu travailler sur quelques films d’animation primés, en tant que chef illustrateur, animateur et directeur créatif pour divers projets avec Kijik Multimedia. Son objectif suivant était le milieu interactif et, en combinant tout ce qu’il a appris, il a pu créer des expériences interactives basées sur la réalité augmentée et des projets d’animation en temps réel. Il crée maintenant des animations, des effets visuels et des expériences interactives sur l’application mobile de l’Opéra de Lausanne.
À l’Opéra de Lausanne : Semiramide (2022) et Eugène Onéguine (2022)