Tout commence avec un concours lancé par Jacques Offenbach, pour couronner la composition d’un opéra comique, sur un livret de Léon Battu et Ludovic Halévy, une farce menée par une figure désopilante de charlatan cuisinier : Le Docteur Miracle. Quelle en est l’histoire ? La jeune Laurette est amoureuse du capitaine Silvio, mais son père le Podestat de Padoue et sa belle-mère Véronique ne l’entendent pas de cette oreille. S’ensuivent quelques déguisements et tromperies. Au final, le théâtre et l’amour l’emportent joyeusement sur la tyrannie du père, se jouant de ses angoisses hypocondriaques.
Parmi 78 concurrents, Charles Lecocq et Georges Bizet, alors âgé de 18 ans, remportent ex aequo le concours. Créée au Théâtre des Bouffes Parisiens en 1857, la version de Bizet disparaît pendant un siècle, puis est redécouverte et réhabilitée grâce au Conservatoire de Paris. Elle reste encore trop rarement donnée, tant le plaisir qu’elle offre à son public est grand, et sa gaieté contagieuse. Les paroles légères fusent, mises en musique avec d’hilarantes imitations de différents styles, et comme mets de choix un vrai régal : le quatuor de l’omelette à la sauce parodique.
Pierre Lebon met en scène avec humour cette réjouissante opérette de poche en un acte, ajoutant un comédien aux quatre personnages qui servent, pleins d’entrain, ce petit bijou de fraîcheur et de verve. Un clin d’œil à Bizet et à sa Carmen qui clôturera la saison, son œuvre de jeunesse en miroir de son chef-d’œuvre universel.
Première représentation aux Bouffes-Parisiens, Paris, le 9 avril 1857
Éditions Hugh MacDonald © Fishergate Music
Carine Séchaye est mezzo-soprano. Elle obtient ses diplômes de chant et de comédienne au Conservatoire de Genève puis se perfectionne à l’Opéra Studio International de Zurich. Bénéficiaire de nombreuses bourses, elle est aussi lauréate de concours internationaux dont le prestigieux Operalia de Placido Domingo. Elle se produit dans les rôles de Cherubino, Dorabella, Mélisande, Octavian, Mercédès, Rosine, Orlovsky, Berta, Bersi, Sméraldine, la Périchole, Siebel, Sesto, Mallika, l’Enfant, l’Aiglon, Carmen, Stefano, Tebaldo…
On a pu l’entendre en Allemagne, aux Pays-Bas, en France, en Suisse, à Monaco, en Italie, à Oman et au Japon tant en concert que sur les scènes d’opéra.
Récemment, elle était à Marseille pour La Traviata, à Bienne et Soleure pour Didon et Enée (Purcell) et au Grand Théâtre de Genève où elle vient d’interpréter Mercédès dans Carmen ainsi que Wellgunde (Rheingold et Götterdämmerung). Elle chantera prochainement à St-Gallen et à Nice dans des ouvrages d’Offenbach et Mozart.
À l’Opéra de Lausanne : Tom Jones (2006), Le directeur de théâtre (2006), La canterina (2006), Le nozze di Figaro (2007), Carmen (2008), Hansel et Gretel (2014), Faust (2016).
Le ténor français Jean Miannay étudie le chant à Lausanne auprès de Brigitte Balleys, ainsi qu’à Berlin dans la classe de Scot Weir. Il se distingue dès 2018 lors du 4e Concours Raymond Duffaut, où il remporte le grand prix. Suite à cela il décroche différentes distinctions au Concours de Clermont-Ferrand, au Concours Kattenburg, ainsi qu’au 2e Concours international de musique de Vienne. Sa voix de jeune lyrique l’amène à interpréter des rôles comme Tamino (Die Zauberflöte), Ferrando (Così fan tutte), Beppe (Pagliacci), Nemorino (L’elisir d’amore), Alfredo (La traviata), Vincent (Mireille), ou encore Des Grieux (Manon). En 2018, il fait ses premiers pas à l’Opéra de Lausanne, où il se produit régulièrement par la suite. Il chante en France aux opéras de Massy, d’Avignon et de Clermont-Ferrand, ainsi qu’aux Chorégies d’Orange pour la quatrième année consécutive. En 2022, il fait ses débuts en Allemagne au Theater Magdeburg dans une production d’Orpheus in der Unterwelt. De nature curieuse, il s’épanouit également dans la création contemporaine ainsi qu’en musique de chambre. Il chante notamment Les Illuminations et la Sérénade pour cor et ténor de Benjamin Britten, le Journal d’un disparu de Janáček et la Dichterliebe de Schumann. Il est attendu cet été en Remendado (Carmen) aux Chorégies d’Orange et intègre l’Opéra Studio du Rhin pour la saison 2023/24.
À l’Opéra de Lausanne: Cendrillon de Pauline Viardot (2018), Les Contes d’Hoffmann (2019), Rinaldo (2020), L’Auberge du Cheval-Blanc (2021), Semiramide, Eugène Onéguine et L’elisir d’amore (2022).
Originaire de Marseille, Rémi Ortega commence ses études de chant au Conservatoire de région de sa ville, dans la classe de Claude Méloni, puis intègre la Haute école de musique de Lausanne dans la classe de Jörg Durmuller, où il suivra notamment les cours de maîtres d’Alain Garichot, Laurent Pillot, Yvonne Naef et John Fiore. En 2019, il remporte le prix d’interprétation de l’instant lyrique lors du Concours des maîtres du chant à Paris. Il fait ses débuts sur scène dans le rôle du Caporal de La Fille du régiment à Marseille sous la direction de Bruno Conti, puis dans les rôles de l’aubergiste Pasek et du Moustique de La Petite Renarde rusée à Monthey, sous la baguette d’Ivan Törzs. Plus tard, il chantera le rôle-titre dans Le nozze di Figaro sous la direction de Leonardo García Alarcón, Taddeo dans L’italiana in Algeri dirigé par Amaury Du Closel, ainsi que l’Empereur Tchang dans Das Land des Lächelns de Léhar.
À l’Opéra de Lausanne : L’Auberge du Cheval–Blanc (2021) et My Fair Lady (2022).
Après ses début avec Pierre Barrat à l’Atelier lyrique du Rhin de Colmar, il chemine avec Fran- çois Tanguy et le Théâtre du Radeau pendant quelques années. En 2000, il retrouve Pierre André Weitz, qu’il avait rencontré lors d’une création au Théâtre du Peuple à Bussang en 1988 ; ce dernier lui présente Olivier Py. Depuis cette date, il réalise pour eux les lumières de leurs spectacle de théâtre et d’une soixantaine d’opéras en France et à l’étranger. Il a aussi créé les éclairages pour d’autres artistes tels qu’Ivan Alexandre, Pierre Lebon, Jacques Vincey, Kidjo et Isabelle Huppert au Festival d’Avignon