est racontée par Georges Bernanos dans sa pièce de théâtre Dialogues des Carmélites (1951). La puissance émotionnelle de ce texte inspire à Francis Poulenc un opéra salué comme l’un des plus accomplis, beaux et poignants de tout le répertoire lyrique. Créé à la Scala de Milan en 1957, il concilie sa nature profondément religieuse et la modernité mélodique de ses compositions.
Par-delà cette dimension historique et religieuse, cette œuvre nous bouleverse, car elle est d’une profonde humanité. Dans cette partition émouvante, on suit le destin de Blanche, jeune aristocrate à la sensibilité exacerbée, qui cherche l’apaisement au Carmel. La mélodie vocale, à laquelle le compositeur est passionnément attaché, suit les émois des personnages touchants, dans un équilibre parfait entre les voix au chant naturel et l’orchestre chargé d’impact dramatique. Lors de l’extraordinaire final, le Salve Regina des nonnes suppliciées une à une, ponctué par le choc de la lame de la guillotine, s’amenuise peu à peu, jusqu’à ce qu’il ne reste qu’une voix, celle de Blanche, qui trouve le courage de rejoindre ses sœurs…
Olivier Py signe, avec cette production inspirée et représentée dans le monde entier depuis sa création en 2013, l’une de ses mises en scène les plus intenses, aux images puissantes. À cette occasion et pour la première fois, Jacques Lacombe dirigera l’Orchestre de Chambre de Lausanne.
Première représentation le 26 janvier 1957 à La Scala à Milan
Éditions Casa Ricordi, Milano
Orchestre de Chambre de Lausanne
Chœur de l’Opéra de Lausanne
Chef de Chœur Alessandro Zuppardo
Né à Grasse en 1965, Olivier Py entre au Conservatoire national supérieur d’art dramatique en 1987 et commence dans le même temps des études de théologie. En 1995, il crée l’événement au Festival d’Avignon en signant la mise en scène de son texte La Servante, cycle de pièces d’une durée de vingt-quatre heures. En 1997, il prend la direction du Centre dramatique national d’Orléans, qu’il quitte dix ans plus tard pour diriger l’Odéon-Théâtre de l’Europe. En 2013, il devient le premier metteur en scène nommé à la tête du Festival d’Avignon depuis Jean Vilar. En 2023, il est nommé directeur du Théâtre du Châtelet à Paris. Parallèlement à ses activités de direction, Olivier Py est également auteur (publié principalement chez Actes Sud) et acteur. Avec son alter égo féminin, Miss Knife, il emmène son tour de chant dans le monde entier. Il signe une cinquantaine de mises en scène au théâtre et autant à l’opéra. Il a réalisé trois films, dont Le Molière imaginaire (sortie prévue en février 2024). En tant qu’artiste et citoyen, Olivier Py prend régulièrement position et s’engage dans de nombreux combats politiques ou sociétaux.
À l’Opéra de Lausanne : Le Vase de parfums (2005), Mam’zelle Nitouche (2019) et L’Amour vainqueur (2022)
Pierre-André Weitz fait ses premiers pas sur scène au Théâtre du Peuple de Bussang à l’âge de dix ans. Il y joue, chante, fabrique et conçoit décors et costumes jusqu’à ses vingt-cinq ans. Parallèlement, il étudie l’architecture à Strasbourg et rentre au Conservatoire d’art lyrique. Pendant cette période, il est choriste à l’Opéra national du Rhin. En 1989, il rencontre Olivier Py. Il réalise depuis tous ses décors et costumes. Il signe plus de 150 scénographies avec divers metteurs en scène, au théâtre comme à l’opéra (Jean Chollet, Michel Raskine, Claude Buchvald, Jean-Michel Rabeux, Ivan Alexandre, Jacques Vincey, Hervé Loichemol, Sylvie Rentona, Karelle Prugnaud, Mireille Delunsch, Christine Berg…). Cette recherche sur l’espace et le temps le pousse à se produire comme musicien ou comme auteur sur certains spectacles. Il enseigne la scénographie depuis plus de vingt ans à l’École supérieure des arts décoratifs de Strasbourg. Dernièrement, il a mis en scène Les Chevaliers de la Table ronde et Mam’zelle Nitouche, deux productions du Palazzetto Bru Zane.
À l’Opéra de Lausanne : La Vase de parfums (2005) et L’Amour vainqueur (2022).
Après ses début avec Pierre Barrat à l’Atelier lyrique du Rhin de Colmar, il chemine avec Fran- çois Tanguy et le Théâtre du Radeau pendant quelques années. En 2000, il retrouve Pierre André Weitz, qu’il avait rencontré lors d’une création au Théâtre du Peuple à Bussang en 1988 ; ce dernier lui présente Olivier Py. Depuis cette date, il réalise pour eux les lumières de leurs spectacle de théâtre et d’une soixantaine d’opéras en France et à l’étranger. Il a aussi créé les éclairages pour d’autres artistes tels qu’Ivan Alexandre, Pierre Lebon, Jacques Vincey, Kidjo et Isabelle Huppert au Festival d’Avignon
Le ténor franco-suisse Maxence Billiemaz étudie le chant à la Haute école de musique de Genève. Il apparaît sur scène dans des rôles comme. Nemorino (L’elisir d’amore) ou Bastien (Bastien et Bastienne). Il participe aux enregistrements d’Ascanio de Saint-Saëns au Grand Théâtre de Genève et de La Sorcière d’Erlanger au Victoria Hall. Il chante en soliste dans des ensembles tels que la Cappella Mediterranea, l’Ensemble Vocal de Lausanne, le Chœur de Chambre de Na- mur, Orlando ou Les Talens Lyriques. Il se produit aussi dans des comédies musicales comme Kiss Me, Kate de Cole Porter (où il est Bill Calhoun) ou Cabaret de John Kander (en Clifford Bradshaw).
À l’Opéra de Lausanne : Les Chevaliers de la Table ronde (Route Lyrique 2019), Dédé (Route Lyrique 2021), Werther (2022), My Fair Lady (2022), Cendrillon (2023) et Die Zauberflöte (2024).
Né sur l’île de La Réunion, Aslam Safla y étudie le violon dès l’âge de six ans et commence à chanter de la variété à seize. En 2010, il s’installe à Tours
et commence une carrière professionnelle en tant que chanteur au sein de groupes de musique folk américaine, country et bluegrass, ainsi que dans un cirque. En 2016, il est initié au chant lyrique et entre au Conservatoire de Cergy-Pontoise dans la classe de Jean-François Rouchon. Il décide ensuite de se professionnaliser dans le monde de l’opéra. Il consacre son temps à gagner de l’expérience dans cette pratique, grâce à des ateliers lyriques, académies d’été, masterclasses. En janvier 2020, il remporte le 1er prix du concours Voix des Outre-mer et intègre la classe de Leontina Vaduva en septembre 2020 au sein de la Haute école de musique de Lausanne.
À l’Opéra de Lausanne : L’Auberge du Cheval-Blanc (2021), Werther (2022), L’elisir d’amore (2022), My Fair Lady (2022), Le Domino noir (2023) et Orphée aux Enfers (2023)