l’Opéra de Lausanne poursuit sa mise à l’honneur des œuvres de jeunesse de Mozart. À quinze ans, il crée Ascanio in Alba au Teatro Regio Ducale de Milan en 1771 : une sérénade, d’après ses mots, une vraie fête théâtrale !
Éclat et virtuosité grisants sont déjà au rendez-vous, dans cet opéra pastoral en deux actes, qui illustre les noces impériales de l’archiduc Ferdinand d’Autriche avec la princesse Marie-Béatrice d’Este. Le livret du grand poète Giuseppe Parini est d’une haute teneur politique et morale: Vénus/Impératrice donne à son fils Ascanio/Ferdinand la ravissante nymphe Silvia/Marie-Béatrice pour épouse, mais il doit auparavant tester sa fidélité. Chœurs de nymphes et de bergers louent le triomphe de la vertu et la grandeur du mariage.
Le succès est tel qu’il éclipse l’opéra donné un jour plus tôt, Ruggiero, pourtant écrit par l’habitué des fêtes habsbourgeoises, Johann Adolph Hasse. Il faut dire qu’on entend déjà dans les vocalises de Vénus celles de la future Reine de la Nuit…
Pour la première fois à l’Opéra de Lausanne, cet opéra est donné en version concert, avec Christophe Rousset à la tête de son ensemble Les Talens Lyriques.
Première représentation le 17 octobre 1771 au Teatro Regio Ducale à Milan
Orchestre Les Talens Lyriques
Ensemble Vocal de Lausanne
Chef de Chœur Pierre-Fabien Roubaty